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Groupe féminin d'alpinisme de la Région Grand Est

CAF Girls Grand Est

Ice Climbing Ecrins 2022 vécue par Charlotte

PREMIERE SORTIE DE LA NOUVELLE PROMOTION 2022/2024

ICE CLIMBING DANS LES ECRINS

Qui dit CAF Girls Grand Est, dit cascade de glace. Tout juste intégrée à cette équipe féminine d’alpinisme, j’ai pu participer à mon premier Ice Climbing dans les Ecrins, un festival de cascade sur glace organisé par la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) et le Club alpin français de l'Argentière-Les-Ecrins.

Nous avons pris la route depuis l’Alsace jeudi midi avec trois Strasbourgeois, Julie, une ancienne CAF Girls Grand Est, son copain Corentin, ainsi que Marie, coéquipière du CAF de Strasbourg. Serrés à quatre dans sa petite Clio et tout le matériel, nous sommes arrivés tard à Briançon le jeudi soir.

Jour 1

Le vendredi, j’avais donc rendez-vous à 7h30 avec Dominique Stumpert, le guide de mon atelier, au complexe sportif du Quartz à l’Argentière-la-Bessée, le point de rassemblement de l’Ice Climbing. Avec une dizaine de personnes, nous sommes partis en mini-bus vers Aiguilles, un petit village de pierre niché au cœur de la vallée du Queyras. Les membres du CAF de Strasbourg et du CAF Hautes-Vosges étaient bien représentés dans cet atelier. Ensemble, nous avons pu découvrir les lourdes méduses et autres formations de glace impressionnantes de cette cascade artificielle nichée au milieu du bourg.

Des cordes avaient été placées en moulinette. Après quelques voies plutôt courtes, nous nous sommes attaqués à des voies plus longues et verticales, avec quelques rétablissements bien physiques, le tout sous l’œil attentif de notre guide. Il n’a pas hésité à nous conseiller. Entre la technique des petits pas ou celle qui consiste à poser les piolets avec délicatesse, j’ai eu le sentiment de progresser rapidement. Après plusieurs longueurs, nous sommes repartis au Quartz en milieu d’après-midi. La journée s’y est achevée dans la grande tente où le repas était organisé et où nous avons rejoint une table de cafistes strasbourgeois affamés. Une soirée film était organisée, mais nous avons abrégé pour nous préparer pour la journée du lendemain.

Jour 2

Le lendemain, j’avais choisi un atelier de ski de randonnée. J’avais pu emprunter du matériel Scarpa et Salomon bien confortable pour cette journée qui s’annonçait très longue. Le samedi matin, nous sommes partis de Vallouise, à quelques kilomètres de l’Argentière-la-Bessée avec Pierre Cunat, un aspirant guide, et trois autres participants au festival. Je lui avais indiqué que j’étais plutôt hésitante en ski. J’ai, en effet, abandonné cette pratique il y a de nombreuses années pour faire du snowboard, ne revenant au ski qu’avec la fermeture des stations en 2020/2021.

Nous avons commencé par nous avancer en téléski, avant de mettre les peaux et d’entamer, enfin, la la montée tant attendue. Sous un soleil radieux et devant des paysages époustouflants, nous avons rapidement dû enlever des couches d’habits. Quelques conversions en équilibre à flanc de montagne et quelques passages rocheux, skis à la main, ont donné un peu de piment à l’ascension. Nous avons finalement atteint notre objectif, un peu en dessous du sommet de la Blanche vers midi.

Nous avons ensuite démarré la descente, dans une poudreuse plutôt agréable qui a varié toute la journée, sans jamais devenir trop glacée. Le guide a pu me conseiller pour améliorer mes virages et gérer mon appréhension dans les pentes. Malgré des cuisses brulantes, nous avons refait une petite ascension puis nous sommes redescendus dans ces paysages magnifiques, avec un petit bout de forêt à la fin, vers la station. Après la poudreuse, la neige damée m’a semblée bien agréable et nous avons fini la journée dans un café pour un debrief. Pierre a fait le bilan de la journée. Il nous a demandé notre opinion par rapport au niveau choisi et nous a parlé de son métier de guide.

Le soir, je l’ai recroisé aussi lors de la soirée Pôle dance et concert de swing. Encore une fois, nous ne sommes pas restées trop tard avec Marie, car la fatigue s’est vite faite sentir. C’était de loin la journée la plus physique du week-end.

Jour 3

Le dernier jour, je m’étais inscrite pour la la cascade artificielle de Freissinières. J’ai appris avec joie que mon groupe serait finalement en cascade naturelle, un peu plus loin dans la vallée, Madame tape dur. Nous sommes partis avec deux guides, Robin Revest et Bastien Levy pour une quinzaine de minutes de marche d’approche dans des paysages féeriques. La vallée qui ne voit pas le soleil pendant trois mois par an était complètement enneigée avec des arbres gelés, entourés de falaises à pic et en fond le sommet du Grand Pinier.

Nous sommes arrivés à cette cascade mal nommée, car il fallait être délicats avec les piolets. Les températures assez clémentes des derniers jours n’avaient pas permis à la glace de se former complètement. Les guides nous ont installé des cordes en moulinette et avec ma partenaire du jour, Michelle, venue des Vosges, nous avons enchaîné les longueurs dans des styles très différents. Une partie de la cascade était en dalle sur de la glace plus épaisse, mais les voies de droite étaient assez humides avec de la glace très fine. En haut de certaines longueurs, j’ai pu m’essayer au dry tooling et j’ai même pu tester l’ascension d’un petit cigare débouchant sur d’épaisses touffes d’herbes en haut de la voie.

Malgré l’ombre omniprésente dans cette vallée, le froid est resté supportable et nous avons passé une journée plutôt agréable avant de retourner vers 14h00 aux mini-bus, puis au Quartz où j’ai retrouvé mes coéquipiers pour le voyage retour vers Strasbourg. Nous sommes arrivés fatigués, mais heureux de ces trois jours passés à l’Argentière-la-Bessée.

Ecrit par Charlotte

 

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