Ski de randonnée en Suisse

Pour la seconde fois, c’est Thomas Jaehnert, initiateur de ski de randonné au club alpin de Strasbourg qui nous encadre pour une sortie ski de rando (un grand merci à lui de continuer à supporter notre équipe qui s'est agrandie depuis la dernière fois 😊 ).

Nous voilà parties à la journée pour la vallée de Diemtigtal dans les Alpes bernoises. Notre objectif, le sommet Bodezehore (2353m), avec un départ de Fildrich (1378m).

Les températures des derniers jours sont vraiment très clémentes. On chausse les skis au moment où se déclenche une belle avalanche de fonte en versant Est. Ça met l’ambiance pour commencer ! Le début de la montée se passe sans encombre, on peut profiter du paysage, même si on n’arrive pas bien à savoir si le temps va s’éclaircir ou au contraire se boucher. Mais au moment où on entame le plus raide, Maëlle et moi bottons vraiment beaucoup… ce qui nécessite que l’on s’arrête régulièrement pour retirer les masses de neige qui s’accumulent, malgré le fartage de nos peaux qui sont trop imbibées d’eau… J’ai la sensation de déplacer la montagne entière à chacun de mes pas. En plus, la visibilité se dégrade de manière notable.

Guillaume, qui est en tête de file, nous dit ne plus bien voir si on monte ou si on descend. Pour certaines, c’est une vague sensation de mal de mer. Mais on finit par arriver juste sur un replat près du sommet, en rocher, impraticable.

Comme il n’y a pas de vent, et que le ciel commence à se dégager, on pique-nique là. Et c’est un vrai plaisir de voir émerger des morceaux des sommets alentours entre les nuages… Les séances de photo suivent, et puis on entame la descente. Thomas nous dit de nous méfier, parce qu’en haut, la neige est plaquée, c’est pour ça qu’on passe chacun son tour. La première pente est un vrai plaisir… et si la montée avec les peaux n’était pas aussi galère, j’y serais bien retournée…

Mais l’horloge tourne aussi, et plus on avance dans la journée déjà bien chaude, plus les risques d’avalanche grandissent. Par deux fois, des plaques sont parties sous les skis de Thomas. Heureusement sans conséquences.

On finit notre descente par le chemin de montée, en profitant d’un grand soleil et d’une vue bien dégagée.

Les conclusions du jour sont de plusieurs ordres : humainement et sportivement, encore une bien belle journée à profiter de la montagne dans cette période mouvementée, c’est un luxe qu’on savoure ! Et sur le plan de la formation, eh bien on se dit qu’il faudra continuer à pratiquer beaucoup pour la nivologie, et on voit tout l’intérêt de suivre l’UF neige et avalanche qu’on projette de suivre dès que possible…

Ecrit par Anaïs CRETIN